Un frein au développement des déplacements à vélo est l'insécurité "ressentie" (non réelle) des non pratiquants. Poutant les faits montrent que circuler à vélo, pour un individu, n'est pas plus dangereux qu'un autre mode de transport. Et que collectivement, plus il y a de vélo qui circule plus la sécurité globale, pour cyclistes et non cyclistes, s'améliore. Voici, par exemple, ci dessous (extrait du site: http://www.gracq.be/NEWS-2010-01/Etudes) ce qu'en disent nos voisins Belges:


Sécurité routière. Des études qui démontent le mythe du “vélo dangereux”.

On le sait, le sentiment d’insécurité est le principal frein à la pratique du vélo. Si celui-ci peut être combattu par différents moyens tels que des formations à la pratique du vélo dans la circulation, il n’en reste pas moins que la diminution du risque d’accident à vélo est un objectif important. Pour l’atteindre, l’accidentologie (c’est-à-dire l’étude des accidents et des risques d’accidents liés aux déplacements) est un outil très utile. Si les études d’accidentologie des cyclistes ne sont pas les plus nombreuses, la littérature en la matière s’étoffe peu à peu, et livre des enseignements parfois surprenants, mais toujours intéressants.

Parmi les vérités scientifiques sur les cyclistes, il en est une qui n’en finit pas d’étonner le grand public : plus il y a de cyclistes, moins il y a d’accidents. L’une des références en la matière est l’étude de P.L. Jacobsen, parue en 2003. Depuis, différentes sources ont confirmé cette tendance, comme à Grenoble ou en Grande-Bretagne. Parmi les facteurs d’explication de cet état de fait : l’apaisement de la circulation et la diminution de la vitesse. Suite logique du constat : pour améliorer la sécurité routière, il faut augmenter le nombre de cyclistes. C’est en tout cas la voie qu’ont choisi les élus grenoblois, puissent-ils faire des émules !

Toujours en Grande-Bretagne, une étude réalisée pour le compte du Department for Transport s’est elle intéressée aux causes des accidents cyclistes. Il en ressort que les accidents où les cyclistes étaient gravement blessés ou tués sont majoritairement dus au comportement des usagers motorisés. Moins d’un quart de ces accidents seraient ainsi dus à un comportement fautif du cycliste, tel qu’un défaut d’éclairage ou un feu brûlé. Ce qui incite l’association britannique de défense des cyclistes à réclamer du gouvernement qu’il “se concentre davantage sur le comportement des automobilistes plutôt que sur des questions telles que le port du casque”.

Chez nous, l’Institut belge pour la sécurité routière a réalisé en 2006, dans le cadre du vade-mecum vélo de la Région de Bruxelles-Capitale, une étude intitulée “Accidents de cyclistes en contexte urbain”. Celle-ci portait sur 138 accidents ayant eu lieu à Bruxelles entre 1998 et 2000. Là aussi, il s’est avéré que la responsabilité des cyclistes n’était engagée que dans une minorité des cas (moins de 35% des accidents).

Morale de l’histoire ? La voiture est bien plus dangereuse que le vélo, mais vous n’en doutiez pas, n’est-ce pas !

Mathieu De Backer

Cette nouvelle est tirée de la Newsletter49